Pour rejoindre Khiva dans ce fertile delta du Kharezm isolé tout au Nord au milieu du désert, ce sont 480 km de route cahoteuse à travers les grands étendues du Kyzylkoum (le désert des «sables rouges»).
Tous nos camarades de voyage ont déjà eu amplement le temps de rompre la glace… il y a de l’ambiance là dedans!
Les 6 heures de trajet, dans ce paysage plat et triste sous le ciel gris, passeront ainsi nettement plus vite.
Nous ne pousserons pas jusque là bas (même si nous nous en approchons, il resterait encore beaucoup de kilomètres), mais nous en profitons pour nous pencher d’un peu plus près sur le sujet, jusque là à peine entrevu distraitement dans une spéciale de Thalassa ou sur le première page de Géo.S’il faut attribuer ce drame de la Mer d’Aral aux politiques d’agriculture intensive de l’ère soviétique (monoculture du coton, programmes d’irrigation massive avec grands barrages, réduisant de manière dramat
ique les cours de l’Amou Daria et de la Syr Daria), nous apprenons, au cours de quelques rencontres Ouzbèkes, qu’il pourrait également exister une explication naturelle et cyclique : avec l’idée d’un potentiel équilibre entre la Mer Caspienne et le Mer d’Aral, fonctionnant comme en vases communicants via des voies souterraines.Des textes du XIVème siècle feraient, parait-il, état d’un précédent assèchement identique à celui auquel on assiste aujourd’hui!
Un point de vue plutôt inédit, et très intéressant. On aurait bien envie de creuser plus.
Mais pour l’heure, nous ne monterons pas plus loin que la ville d’Ourgench, pour rejoindre sa voisine : la très particulière Khiva.
Particulière, déjà, parce que contrairement à la vivante Boukhara ancienne, le centre historique de Khiva est une ville musée, dont la vie ne s’anime que pour le tourisme, à l’abri dans sa coquille de remparts. Une coquille qui se vide presque entièrement une fois le soleil couché, un peu triste et sans âme…

Enfin, on appréciera énormément la beauté et la sérénité de la Mosquée Juma avec ses 218 colonnes de bois sculptés, qui lui confèrent cette atmosphère si chaleureuse, presque feutrée et ce doux parfum boisé…
A nos yeux, ces quelques trésors (et la beauté de l’ensemble de la vieille ville si bien conservée) justifient à eux seuls cette longue boucle de 1200 km à travers le Kyzilkoum avant de rejoindre Samarkand…
Bon, ça traine là depuis le 25 avril... Heureusement qu'il y a un we de 3 jours pour vous laisser le temps de préparer un bilan toujours aussi top de vos dernières aventures !
RépondreSupprimerBiz
On aime beaucoup la photo de la pause pipi dans le desert. Est-ce que les femmes faisaient la pause de l'autre cote du bus ? Quand meme moins pratique, surtout en l'absence de tout buisson a l'horizon. Ou ont-elles eu a se retenir pendant les 480 km du voyage ?
RépondreSupprimerBises,
Diane et Sharon