Dernier passage de frontière terrestre de ce beau périple: le poste Wagah-Attari, unique point de passage entre l'Inde et le Pakistan… Tout beau tout propre, avec ses bas-côté fleuris et ses folkloriques cérémonies de clôture, célébrant l'amitié Indo-Pakistanaise, rassemblant chaque soir, chacun de son côté, badauds et touristes des deux pays dans la joie et la bonne humeur.
Pour nous, un vrai nouveau monde à découvrir…
30 petits kilomètres en rickshaw et nous pénétrons dans Amritsar, leur ville Sainte…
D'abord les avenues, le trafic, les rickshaws à moteur, les vélos-rickshaws, les taxis, les camions, les gaz d'échappement, le bruit, les klaxons permanents, les carrefours anarchiques…

Et puis le centre, la vieille ville, les ruelles tortueuses, les bouchons de piétons/vaches/vélos, les échoppes en tous genres, tout de bric et de broc, les vendeurs de çay, de pani-puri, de bindis, de biscuits ou d'abonnements téléphoniques… les boutiques de tissus chamarrés, brodés, dorés… Les charrettes de lichis, de mangues, de bananes… La foule dense, mouvante, bruyante, désordonnée, souriante, occupée… long et magnifique défilé, dont jamais l'on ne se lasse, envahissant à toute heure la moitié de la chaussée, coloré, archi-coloré!… Bref, une ville indienne…
(certains se diront qu'ils ont déjà lu cela quelque part).

Au cœur de cette vie qui passe et nous éblouit, des turbans… 10, 20, 100... palette infinie de couleurs éclatantes, coiffant de fiers visages aux barbes impeccablement entretenues,
de vieux sages en manteaux bleu indigo, ceinturés de cuir, portant ostensiblement la dague d'argent du fidèle Sikh accompli…
Tous superbes, beaux, impressionnants.
Il ne sera pas difficile de trouver le cœur de la ville, autour duquel tout, ici, respire… On se laisse emporter par le flux coloré, et l'on se retrouve bientôt aux portes du Gurudwara Sri Harmandir Sahib… lieu saint parmi tous pour les Sikhs du monde entier.

Spectacle grandiose, du haut des marches… Le Golden Temple, tout de marbre, de cuivre et d'or, qui semble comme flotter au centre de l'Amrit Sarovar, cet immense «Bassin au Nectar», qui donna son nom à la ville, tout entouré de marbre et d'arcades d'un blanc éclatant où fidèles et visiteurs déambulent dans un défilé magique de couleurs.

Au son du tabla et des textes du Livre Saint chantés à toute heure du jour dans le Golden Temple, et diffusés dans tout le sanctuaire, les uns prient et se prosternent, font leurs ablutions sous les longues branches d'un arbre sacré, ou méditent paisiblement au bord de l'eau. Les autres se promènent joyeusement en famille, discutent ou font la sieste à l'ombre fraiche des arcades. D'autres, encore, attendent patiemment, sous le dais clair de la longue passerelle, pour pénétrer à leur tour au cœur du Golden Temple, faire leurs offrandes et se recueillir devant le Livre Saint.
Spectacle éclatant, envoutant, émouvant, de cette foule à la fois joyeuse et recueillie, légère, sereine.

Tous ceux que nous rencontrons, hommes, femmes, jeunes, vieux, semblent partager ce même plaisir, ce même enthousiasme à visiter ce lieu… que ce soit pour la première ou pour la centième fois. Tout au long de leur vie, dès qu'ils le peuvent, tous les mois
Sur la base des dons et d'un impressionnant bénévolat des fidèles, le Gurudwara loge et nourrit chaque jour tous ceux qui se présentent, quelle que soit leur origine, leur religion, ou leur statut (fidèles comme touristes).
C'est ainsi que, dès le soir de notre arrivée, entrainés par un jeune Sikh en visite, nous nous retrouvons pris dans le flot du "Langar" (la cuisine communautaire), bientôt pourvus d'une cuillère, d'une assiette et d'une coupelle en métal, pour aller nous assoir dans l'une de ces immenses salles ventilées, au bout de l'une des dizaines de rangées de «dineurs» parfaitement alignés, assis en tailleur sur le sol, et déguster dahl, semoule et chapatis, que les bénévoles, jeunes et vieux, distribuent à une vitesse folle.
Flot incessant, parfaitement cadencé, sans que personne ne soit ni pressé ni ralenti… Une rangée à peine vidée, le sol est immédiatement nettoyé, et le défilé continue pour la prochaine…
Chacun ressort avec sa dinette, méthodiquement collectée à la vitesse de l'éclair pour être traitée «en live» par l'extraordinaire lave-vaisselle humain d'une centaine de joyeux bénévoles…
Rien n'est calculé, rien n'est planifié, ni le nombre de convives, ni le nombre de bénévoles… La machine tourne, et sert chaque jour jusqu'à 40.000 personnes avec une efficacité incroyable.
Eberlués, fascinés, amusés, nous finissons notre «tour de la chaine» par la coupelle de çay, que l'on sirote assis parterre sous un préau, entourés d'une foule de sikhs souriants et dynamiques, toujours ravis de rencontrer des étrangers, les accueillir, les connaitre, faire partager leur religion, leur enthousiasme…
... ou, lorsque la lune est déjà bien haut dans le ciel, d'assister, avant de rentrer nous coucher, au «rangement» du Livre Saint, spectaculaire cérémonie aussi vibrante que désordonnée, qui vient clôturer chaque journée.

Une magnifique introduction dans ce nouveau pays - et dernier dans notre périple- qu'est l'Inde!
superbes toutes ces images colorées. J'ai bien aimé le film sur la vaisselle ! Le golden temple est impressionnant, tout ça donne bien envie de vous rejoindre ! Profitez bien de vos derniers semaines !
RépondreSupprimeroui superbes photos !
RépondreSupprimerBravo à toi
A+
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