vendredi 17 avril 2009

Mashhad, la ville Sainte

Dernière étape de notre séjour Iranien : la grande Mashhad, tout là bas au Nord-Est, près de l’Afghanistan et du Turkménistan.
Pour la rejoindre depuis Yazd, 800 km de désert à franchir.
Pour la première fois de notre périple, nous nous décidons à prendre le train, un peu plus adapté aux 14 à 16 heures de voyage qui nous attendent.

Nous avons plutôt de la chance. Si nous empruntons la ligne la plus longue et la plus perdue, c’est également la plus soignée de tout le réseau ferroviaire Iranien…


Gare impeccable, très «rangée», accueil cérémonieux par notre responsable de wagon sur le quai… un peu moins par nos deux voisines de cabine qui semblent voir notre arrivée d’un très mauvais œil, se persuadant qu’il y a forcément erreur! (peut-être en raison de cette «mixité» imposée, qui nous surprend plutôt dans ce pays?!).
Fauteuils et couchettes tout confort, thé et thermos, diner «on board» (enfin, kebap!), écrans plats… Ah ah! Nous avons donc aussi droit au film stupide et bruyant déjà entrevu moult fois dans les bus!

Au final, une longue nuit de voyage qui passe comme une lettre à la poste (poste française s’entend), et nous laisse arriver tout frais et d’attaque pour visiter la ville sainte.


A Mashhad, pas de place pour les derniers manteaux moulants à la mode ou la méchouille qui dépasse du foulard… C’est hejab noir sur hejab noir!
Isa se procure un long chador pour s’enrober en passe-partout, et nous voilà partis à la découverte du gigantesque sanctuaire de «His Holyness Imam Reza, God bless Him!»… C’est en tout cas comme cela qu’il est nommé dans la majorité des films et écrits que l’on nous présente!

His - Holyness - Imam - Reza - God - bless - Him, donc, est le 8ème Imam (sur les 12 reconnus et vénérés par l’Islam Chiite), dont le martyre, commémoré ici, fait de Mashhad un lieu majeur de pèlerinage musulman (il est le seul des 12 a être enterré en Iran; les autres sont en Arabie Saoudite ou en Irak).
Esplanade de marbre immense et éblouissante sous le soleil, où les noirs troupeaux de pèlerins déambulent les uns après les autres, mosquées, pierres de prière, grandes cours couvertes de tapis, eux même couverts de fidèles en prière ou en sieste… Visitons les parties autorisées aux non-musulmans, un peu dépassés par les dimensions industrielles des lieux!

Le lendemain, nettement moins industriel, et autrement plus calme et universel : nous nous offrons une petite escapade «à la campagne», à 2h de la ville, pour une visite au célèbre poète Omar Khayyâm, dont la tombe, hommage moderne, se dresse au cœur de paisibles jardins, où l’on peut entendre ses rubaiyats (quatrains) en Farsi.


Très douce et belle conclusion de 4 semaines de grande découverte d’un pays magnifique… l’Iran.

1 commentaire: